Activité phare de l'économie colombienne, la caféiculture va bien au delà de la simple activité financière. Presque érigé au rang d'art depuis l'arrivée des Jésuites en Amérique Centrale, la Colombie est devenue le troisième pays exportateur de café au monde. Il arrive juste derrière le Brésil et le Vietnam mais précède l'Indonésie dans le marché du café.
Le café colombien, une plongée dans l'histoire du café.
S'il est des régions, à travers le monde, où la culture du bon café se confond avec l'histoire, en Colombie, en revanche, l’origine des premières cultures de café semblent ne remonter qu'au XVIII ème siècle. Il serait arrivé dans la région de Vichada, à l'est du pays, avec les prêtres Jésuites. Ces premiers plants de café seraient arrivés de Guyane via le Venezuela.
La première production dite de « masse » de café colombien a été répertoriée en 1835 avec des notes relevant de l'expédition de « 2560 sacs de grains de café vers le Venezuela ».
Les colombiens ont du faire face très rapidement à l'accroissement de la demande de café à travers le monde, voyant là l'occasion de développer une culture relativement lucrative.
Afin de répondre à la hausse constante de la consommation de café, tant en France, qu'en Allemagne ou aux États-Unis à partir de la seconde moitié du XIX ème siècle, la Colombie a décuplé ses surfaces de culture de caféiers. En 1900, il est fait états d'une production et de l'exportation de 600 000 ans sacs de 60 kilogrammes chacun de café.
Aujourd'hui, la Colombie se positionne au troisième rang mondial (le brésil reste le premier producteur mondial) des pays producteurs de café (second en matière de café arabica) avec quelques 14 millions de sacs exportés annuellement, soit environ 720 000 tonnes issus des deux productions annuelles, ce qui représente environ 8% des revenus (à l'export) du pays. En matière d'exportation, le café se positionne derrière le pétrole et le charbon. Si l'objectif est de 20 millions de sacs, c'est sans compter sur les bouleversements inhérents aux changements climatiques qui fragilisent un peu plus la crise financière qui pèse que les matières premières à l'échelle mondiale.
Le café de Colombie, le premier IGP mondial.
Dès 1927, afin de peser un peu plus sur la production mondiale, les producteurs de café colombiens se fédèrent au travers de la Fédération Nationale des Cultivateurs de Café de Colombie, la FNC aussi appelée la Fedecafé. Une fédération qui, outre ses relations étroites avec les gouvernements colombiens successifs, avait pour mission de veiller à la régulation mondiale des cours du café, allant même jusqu'à spéculer sur les type de cafés d'autres pays pour assurer le maintient des cours mondiaux. Un mode de fonctionnement qui a bien failli entraîner la totalité de la production de café colombien à la faillite au début des années 90. cette période sombre pour les producteurs colombiens qui s'est accompagnée, de surcroît, d'une infestation de broca, bactérie ravageuse !Une union qui porte bien vite ses fruits car dès 1937, la pays se positionne au second rang de la production mondiale de café.
Le café noir Colombia fait l'objet du premier Indication Géographique Protégée non européen reconnu par l'Office Mondial de la Propriété Intellectuelle. Une véritable reconnaissance pour tous les producteurs colombiens, mais aussi une garantie contre les contrefaçons.
Un Paysage culturel inscrit à l'UNESCO
La culture du café a profondément remanié le paysage naturel colombien au point d'être intégré en 2011 au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Ce sont ainsi 6 sites et 18 villes du pays qui ont été reconnu Paysage culturel du Café de Colombie, ces 24 entités couvrent quelques 411 villages et zones de production continue et durable.Des Crus d'exception pour les connaisseurs.
Si certains pays ont fait de la culture du café une culture à grande échelle privilégiant la quantité sur la qualité, en Colombie, on a fait le choix contraire. Les colombiens ne cultivent et en travaillent que de l'Arabica dans leurs Fincas. Le café robusta est exclu de leur production. Un arabica au goût unique aussi doux que sucré, suave et parfumé. Une amertume fraîche et fruitée. Produit en haute altitude entre 1300 et 1900 mètres sous un climat doux, la maturation des baies rouges de café se fait lentement, gorgeant chaque cerise de sucre, ce qui octroie aux grains une richesse et une complexité d'arômes aussi fine qu'acidulée développant un subtil mélange de parfums d'agrumes. Long en bouche, le café colombien développe toute la force de son cru dans un premier élan corsé. Épais et vif en première dégustation, il révèle en seconde bouche toute la complexité et la subtilité de ses arômes multiples.Une multitude de petits producteurs.
Même si de grandes Haciendas existent en Colombie, la grande majorité de la culture du café se fait sur petites exploitations disséminées sur toutes les zones propices du pays. C'est ainsi que chaque producteur perpétue un travail artisanal, doux dans le plus grand respect des sols fertile et des plants. Les méthodes de travail mises en œuvre par les petits producteurs sont bien plus respectueuses de l'environnement, et leurs coûts de production nettement inférieurs à celles des grands producteurs.L'ensemble de ces petits producteurs réunis au sein de la Fedecafé reçoit de nombreuses aides logistiques afin d'offrir la meilleure qualité possible de café, que ce dernier s'entende en consommation locale ou qu'il destiné à l'exportation (70% de la production colombienne de café est destinée à l'export.)
Un savoir faire exceptionnel.
Depuis plus de cent ans qu'ils cultivent le café, les colombiens ont su développer une forme de cultures particulières. Les caféiers, plantés à l'ombre des grands arbres grandissent aussi aux côtés d'autres cultures fruitières. Ainsi, l'ombre prodiguée par ces grands arbres permet aux grains de café d'arriver lentement à maturité, en se gorgeant de sucre et de caféine.Suite aux différentes agressions qui ont décimés la quasi totalité des caféiers dans les années 90, les ingénieurs agronomes ont développés de nouvelles variétés de caféiers issus de l'assemblage de quatre variétés de caféiers différents. Bien plus résistants aux agressions bactériennes, ces nouveaux plants, cultivés uniquement sur des sols fertilisés avec leurs propres déchets organiques, mais aussi des coquilles d’œufs et des peaux de bananes peuvent se targuer de n'offrir qu'une production quasiment bio.
Territoires et arômes variés.
Tout au nord de l'Amérique du Sud, la Colombie offre une large variété de paysages s'ouvrant tant sur la Mer des Caraïbes que sur l'Océan Pacifique. Traversée par les hauts plateau de la Cordillère des Andes et largement couverte par une partie de la forêt tropicale amazonienne, elle présente des paysages hétéroclites et des sols d'une grande richesse, propices à la culture du café. Le climat doux qui baigne la majorité du pays, permet des cultures constantes et des récoltes régulières qui s'effectuent globalement tout au long de l'année.Découvrir le café colombien est une expérience gustative, un enchantement de délicatesse, une explosion d'arômes ; un véritable bonheur pour tous les amateurs de café.
En Colombie, il y a le meilleur café que l'on exporte, véritable or noir issu de la terre et du travail des hommes, et puis il y a, pour toutes celles et tous ceux qui ont eu la chance de voyager en Amérique Centrale, la Pasilla. La Pasilla, aussi appelée Tinot, en raison de sa couleur, c'est cette drôle de boisson qui se boit à tous les coins de rues, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Deux gorgées de ce breuvage très sucré et ça repart ! Ce café là, celui des gens de la rue est préparé avec des gains de moindre qualité. Très allongé et relativement insipide. Véritable institution locale, le Tinto est un café filtré et très sucré.
Du Café en lieu et place de la coca.
Même si El Gringo, le virtuel Juan Valdez, promu à grands coups de marketing, voulait symboliser la Colombie, on ne va pas se mentir, pendant de très nombreuses années, le pays faisait plus souvent la Une de la presse internationale pour ses narco trafics que la qualité de son café !
Après le grand ménage opéré par les États-Unis et après l'incarcération des principaux narco trafiquants, des milliers de paysans se sont retrouvés totalement désabusés sans la moindre ressource financière et en proie aux FARC.
Le gouvernement colombien, aidé par les américains ont mis en place un programme post conflit qui tend à subventionner les paysans qui transforment leurs champs de coca en champs de café. Pour ce faire, les quelques 70 000 colombiens qui sont entrés volontairement dans ce programme gouvernemental perçoivent une aide régulière qui vient compenser la période de transition entre la coca et le café. En plus de cette aide financière, les paysans reçoivent le soutien de techniciens agronomes spécialisés qui les épaulent, les conseillent et les guide dans la transformation de leurs cultures. Durant trois ans, ils sont suivi pas à pas depuis l'éradication de leurs cultures illicites vers les premières plantations de leurs nouvelles cultures jusqu'à la commercialisation de leurs cafés.
Déguster votre café avec nos machines expresso automatique ou nos cafetières italiennes.
La torréfaction de nos cafés est artisanale en utilisant une méthode douce.